24 Jan 2011

MIDEM 2011 - Day 2


Today's personal highlight was to discover Emilie Chick's Viinyl page had been included by the Canadian start up in their video presentation as Midemnet Lab finalists.

Shameless self-promotion? Absolutely not. It's typically what I love about Midem : you get to discover and meet the teams of fabulous new start ups who, year in-year out, come up with fabulous ideas for managers and bands to help promote their music.
It's about being a step ahead in how technology and services can help provide much needed tools to empower artists to get their art out there in a simple and efficient way.

In this particular situation : viinyl is completely free for artists and users. And it's above all incredibly fast and simple to set up. Kapow! There you go, that's done, now you can spend your time actually promoting the artist and her music rather than spending hours on something else like setting up a not-so-nice-looking page with links blah blah blah.

I spent maybe an hour in the Midemnet Lab today just watching a good bunch of the finalists' video presentations. Here are a some of the ones that really caught my attention and will try and go and meet tomorrow : Airbuzz, Jammbox, Nearverse (LoKast), Steam Republic ("Mobile Backstage"), Decibel (no available website?!), Gigswiz, JinglePunks, Merchluv, The Next Big Sound and Thounds. Many possibilites, some of which immediately came to mind. Ooh Ahh.

And speaking of the future, as everyone is talking about and thinking "mobile", you might as well do as after you've read Mobile Roadie CEO Michael Schneider's insightful input

...More tomorrow!

22 Jan 2011

MIDEM 2011 - Day 1


MIDEM is always exciting for its conferences, ideas, energy and all the incredible people from all over the world you get to meet.

Today's first day kicked off with a great panel including Imogen Heap and Damian Kulash of OK Go on "Artists at work - Mixing talent and technology". All of it was great so I'm posting the full video for you to see for yourself.



Another amazing panel was the one that followed immediately on "Reinventing the Music Business", featuring Emily White, Jeff Castelaz, Toby Langley and Mathieu Drouin. I have to say it was really good to hear them talking about putting the artists back in control, it's something I really strive to do everyday for all the artists I work with and don't see the way forward any differently.

Ok so I'm going to be a little lazy tonight and direct you to my twitter stream where I posted the main quotes I thought were important today but more soon. :) If you want to read a summary of every MIDEM panel, I suggest you go directly to MIDEM's official blog or Hypebot & Musically.

Nighty 'night!

17 Jan 2011

Idioties #3 ou Le paradoxe français



A peu près au même moment l’année dernière où étaient réunies en France pour le sommet annuel du MIDEM tout ce que l’industrie musicale mondiale compte de personnes visionnaires et influentes, M. Zelnik remettait au Président de la République un rapport censé contenir toutes les mesures urgentes et nécessaires pour sauver notre industrie, toutes affaires cessantes.

L’idée n’est pas ici de disséquer ce rapport. C’est toujours facile de se prononcer un an après qu’il ait été publié alors que tout un chacun a pu constater l’échec ou la portée toute relative des diverses mesures préconisées et mises en place à ce jour. Non, le sujet n’est pas là. La vraie question pour moi est ailleurs.

LE DISQUE, LE DISQUE, LE DISQUE…
Cet article est surtout né de la constatation d’un décalage paradoxal dans le même pays au même moment et sur le même sujet  entre la timidité d’un rapport remis au chef de l’Etat et l’incroyable bouillonnement d’idées et la forte volonté d’innovation dans l’air au MIDEM.

Comment expliquer que nous hébergions LA conférence annuelle de référence pour toute l’industrie musicale à l’échelle mondiale mais que nous ne soyons pas capables d’y intéresser les acteurs au plus haut niveau de l’Etat?

Il aurait suffi de deux ou trois rapporteurs au MIDEM pour résumer et rendre compte de toutes ses incroyables conférences, de la diversité des facettes de l’industrie abordées, de l’audace et de l’ambition des pistes explorées pour « l’avenir de l’industrie musicale » pour permettre au Président de la République, si désireux de comprendre notre industrie et comment la faire avancer la tête haute, d’aborder la « crise » autrement que par le seul prisme du disque.

Car le rapport Zelnik a été conduit sous l’égide de quelqu’un qui vient du disque, conditionnant profondément la démarche qui ne visait plus qu’à sauver l’industrie du disque, consciemment ou non. Et encore : pas toutes ses composantes, au vu de tous les labels indépendants, les petites structures et artistes auto-produits etc.., qui sont les premiers touchés par cette crise et qui ne se reconnaissent pas dans ce rapport (comme en atteste le manifeste commun de la FEPPIA et CD1D "La Création Sacrifiée" à ce sujet). 
 
L’industrie musicale ne se résume pas aux seuls labels et il y a d’autres acteurs essentiels à inviter à plancher sur l’avenir: les artistes, tout d’abord, à qui l'on ne donne tristement jamais voix au chapitre (et pas juste ceux qui vivent de leur musique parce qu’ils occupent le paysage depuis 10, 20 ou 30 ans), les tourneurs, les éditeurs, les managers, les marques, les médias et un panel de consommateurs de musique, citoyens dont les besoins de musique et usages de consommation évoluent au quotidien.

« Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ». Lavoisier avait raison. C’est un peu la même chose pour la musique.  La « consommation » de musique est en hausse constante depuis 2000 mais les ventes à l’unité s’effondrent. Les usages et les besoins se transforment. La valeur de la musique est à redéfinir. Le monde change, les acteurs aussi. 

Beaucoup de personnes se sont contentées d’avoir un discours de justiciers en disant que les labels n’avaient que ce qu’ils méritaient parce qu’ils avaient fait leur beurre sur le dos des fans pendant des années avant. C’est un peu facile et ça ne répond pas vraiment à la question.

On peut déplorer au final l'occasion manquée d'une profonde introspection sur les véritables raisons de cet échec plutôt que de perdre plus de temps à identifier les coupables. Les acteurs centraux de l’industrie ces dernières décennies, dont l’arrogance et le déni de réalité les a amenés à renoncer à jouer un rôle central dans la façon de penser l’avenir, sont aujourd'hui presque plus à plaindre qu’autre chose. 

L'EXCEPTION CULTURELLE ?
Mais au-delà même des nombreux arguments d’ordre juridiques, économiques, politiques etc…. le fond du « problème » tient peut-être aussi à quelque chose de spécifiquement français : la fondamentale ambivalence de notre rapport à l’Etat.

Quel que soit le gouvernement, nous sommes les premiers à défier l’Etat et son autorité, railler sa lenteur, son inefficacité, ses complications administratives et nous mobiliser pour préserver nos acquis. Mais lorsque nous nous retrouvons dans une impasse, une situation inconnue, notre premier réflexe est de nous (re)tourner vers l’Etat et le considérer comme le seul apte à nous sauver. Etrange paradoxe.

Face à l’inconnu, le réflexe systématique consiste à taxer les centres de profit et redistribuer la récolte sous forme de subventions. Et qu’ont été deux des mesures phares du rapport Zelnik ? Une taxe sur la publicité en ligne (centre de profits…) et la Carte Musique Jeunes (subvention à l’achat…). 

Pourquoi toujours attendre de l'Etat qu’il légifère, qu’il régule, qu’il nous trouve la solution ? N’avons-nous pas confiance en notre capacité à nous débrouiller tous seuls ? A chercher et puiser en nous les solutions à nos problématiques ?

Peut-être qu’un jour il nous faudra nous voir et nous accepter tels que nous sommes : nous avons peur du changement, nous nous méfions de l’innovation et nous considérons suspecte tout avancée en dehors du cadre de l’Etat. Providentiel, forcément. Nous sommes encore terriblement scolaires. Nous en sommes encore à nous plaindre dès qu’un obstacle surgit parce que nous n’avons pas assez confiance en notre capacité à aller de l’avant et que nous ne sommes pas encore assurés d’avoir la meilleur place à la table du futur. 

Mais pourquoi ce manque de confiance ? Pourquoi toujours glorifier les autres parce qu’ils ont fait ce que  nous n’osons pas faire nous-mêmes ? Nous avons toutes les cartes en main pour avancer, se faire une place, frayer notre propre chemin mais la confiance en notre capacité à le faire nous fait défaut.

Et si la crise de l’industrie était en fait une crise d’adolescence ? Transitoire, nécessaire, une mue inévitable. D’un côté, l’Etat, un parent désemparé et en décalage avec la nouvelle génération parce qu’il prend encore sa jeunesse pour repère. De l’autre, de jeunes adultes encore en devenir, désireux d’imposer leur marque et galvanisés par la découverte récente de leur propres aspirations, mais frustrés de ne pas savoir encore exactement comment les formuler ni les réaliser. Mais avec un regard vers l’enfance providence qui avait du bon… L’Etat serait comme un parent qu’on ne choisit pas, dont on a un peu honte à l’adolescence mais en creux duquel on se construit et sans lequel nous sommes perdus. 

Le MIDEM est dans une semaine. La France est à l’honneur cette année. Les huit artistes présentés sont de qualité mais tous chantent en anglais. Pendant ce temps là, l’Etat, l'industrie musicale et les fans de musique se regardent encore en chiens de faïence. J’espère seulement que nous dépasserons cela un jour. Bientôt.

13 Jan 2011

Jumble fair #4


Happy New Year 2011 Everyone ! 
This year is starting with a bang but I'll be posting more about that later.
Today it's just about music I'm currently obsessed with. Literally. Stuff I hear or people recommend and that never ceases to amaze me. Thank you.

I don't remember a song having made me want to pick up singing in the shower again since Rhianna's "Word Love / 4Hero Soul Mix". (Nothing to do the Rihanna everyone knows). It's sweet, full of hope and just damn catchy - ooh aah. 


- Kutiman ! Most of you who know him probably discovered him via his "Thru-You" project ("The Mother Of All Funk Chords" !! "Just a lady" !!). Being a Pogo fan, it's not surprising I'm totally won over, but his eye for video is truly amazing too. I want to go to Israel now. FACT.


- Last but not least : the unexpected but brilliant collaboration between Erik Truffaz Quartet and Sophie Hunger on "Let Me Go !". The way they both just majestically take the time to develop the melodic line, the arrangements, despite the emergency of the message, makes me want to cling onto the song's  atmosphere for that little bit longer and keep playing it over again.

Enjoy !!