22 Dec 2011

Bilan 2011...

Ahhh c'est l'heure du bilan annuel. ...Et il s'en sont passées des choses chez Unicum!

On vous l'avait annoncé lors du Bilan 2010 déjà mais l'année a tenu ses promesses et plus encore pour Emilie.
(c) Clément Puig - Tous droits réservés
Sa discographie s'est enrichie d'un Live à Radio France (mai 2011), d'un EP supplémentaire (juin 2011) avec des remixes de DJ Mr FishDOTSenbeïCharles Webster et Silent Frequencies, et d'une collaboration ("Red Shoes" en septembre 2011) avec le groupe de DJs producteurs électro italiens Useless Wooden Toys (UWT) signés chez EMI Italie et qui sortaient leur premier album.

Le live s'est développé avec le soutien de 4 structures dans le sud de la France qui se sont unies pour accompagner le projet d'Emilie: les salles de La Gare de Coustellet (Maubec) et l'Akwaba (Châteauneuf-de-Gadagne) et les associations Freesons et UDCM. Une résidence de pré-production a déjà eu lieu à La Gare en octobre et a été suivie d'un concert de fin de résidence. Une deuxième résidence, soit technique, soit de création est prévue pour le printemps 2012.

Les dates ont commencé à tomber plus régulièrement et surtout à partir de septembre, Emilie et son groupe au grand complet ont joué en moyenne 2 dates par mois grâce, notamment, au grand nombre de promesses d'engagement récoltées dans le cadre du réseau Trema PACA. Pour couronner le tout, Emilie Chick a été pré-sélectionnée pour le Printemps de Bourges, et quoiqu'il en soit par la suite, l'année à venir s'annonce radieuse avec une dizaine de dates déjà prévues jusqu'en juin 2012.

Une anecdote? Emilie a lancé une mini-émission hebdomadaire de radioil y a un mois maintenant, qu'elle met en ligne sur son site tous les vendredis pour partager avec ses fans ses coups de coeur musicaux du moment: ses influences étant très diverses, vous êtes sûrs d'être surpris. Le programme s'appelle "One Two One Two This Is A Test" en hommage à... Norman Fait Des Vidéos (parce qu'"il est juste trop cute et super funny"). 


Mais le gros chantier de 2012 sera la finalisation du prochain album. L'importance croissante du live a renforcé la grande complicité entre Emilie et ses musiciens, au point que Clément Préteux (claviers) a commencé à ré-arranger quelques titres pour le live et son influence transparaît sur les nouveaux morceaux en création - que du bon! Du coup, la couleur musicale du projet a beaucoup évolué: d'un univers électro hip-hop le son "Emilie Chick" mue progressivement vers la soul, le groove et le jazz avec une touche plus organique, sans samples, juste du live et de la sueur. Si vous voulez découvrir ce que ça donne, c'est par ici...



Nouveau son, nouvelle image, nouveau cap : 2012 s'annonce encore plus incroyable pour Emilie Chick que 2011 ne l'a été, affaire à suivre...


Carosel (c) Tous droits réservés
C'est par un heureux concours de circonstances que j'ai rencontré Michelle et Pete au Midem en janvier dernier. Respectivement interprète et musicien, tous deux auteurs-compositeurs et arrivés d'Irlande il n'y a pas si longtemps après avoir sorti un premier album acclamé par la critique et fait toutes les émissions télé et radio du pays, ils ont pris leur courage à deux mains pour venir à Paris alors qu'il ne parlaient pas un traître mot de français et que Londres aurait été plus facile.

Leur musique est un savant mélange de pop et de folk, de joyeuse naïveté et de profondeur, qui fait le bonheur de nos petites oreilles et auquel je crois beaucoup. En se finançant tous seuls, ils ont sorti "Star" un premier EP de 4 titres en février dernier avec de bons retours médias, dont France Culture, FIP et Virgin Radio et quelques jolies coupures de presse (Le Nouvel Obs, Rolling Stone France, Voxpop...)., ainsi qu'un très joli clip tourné sur les toits de Paris pour "I'm sorry".



Quelques unes de leurs chansons ont aussi été synchronisées à l'étranger (Corée du Sud, Australie, Norvège...) dans des films, des publicités et des séries télévisées.

Depuis cet été, ils travaillent d'arrache-pied sur leur prochain album, qui marque un tournant vers un univers plus intense, plus sombre et intimiste. Vous pouvez suivre tout cela au quotidien via leur blog. La moitié de l'album est déjà enregistré, les 4 premiers titres seront mixés en janvier par Ben Hillier (Blur, Villagers, Patrick Wolf...) et Thom Monahan (Fujiya & Miyagi, Au Revoir Simone, Vetiver, Devendra Banhart...).

L'objectif sera de lever des fonds supplémentaires à la rentrée via une à deux plateformes de crowdfunding que nous avons rencontrées déjà, plus d'infos à venir...

Côté scène, c'est la jeune (et très efficace) agence de booking La Bise Fraîche qui s'occupe du groupe depuis quelques mois à peine, avec déjà 5 dates à Paris et Bordeaux entre le 4 janvier et le 10 février 2012.

La grande et bonne nouvelle de cette fin d'année pour Carosel est que le Midem invite Michelle en tant que "speaker" à la toute première conférence de l'édition à venir pour partager son expérience en Direct to fan avec le public!

Pour fêter tout cela, le groupe vient de mettre en ligne une jolie reprise de "Merry Christmas Everybody" de Slade à l'origine. ...C'est vraiment Noël, n'est-ce pas?



OK GO
OK Go & le Président Barack Obama
Quant à OK Go, je vous ai déjà largement abreuvés de leur actualité tout au long de l'année, donc l'idée est de vous épargner en allant directement à l'essentiel. 

Pour faire simple, ils ont:
- été invités par le Président des Etats-Unis Barack Obama pour chanter à ses 50 ans,

- sorti un clip en HTML5 en collaboration avec la compagnie de danse moderne Pilobus sur "All is not lost"  dont tout le monde a parlé et qui est en lice pour un Grammy,

- signé le générique de "POM Wonderful presents: The greatest movie ever sold", le dernier film de Morgan Spurlock ("Supersize me")...et dont on apprend aujourd'hui qu'il est éligible pour un Oscar.                                                ...A part ça, je vous rassure: ils vont très bien!

UNICUM
Laurie Darms - Mademoiselle Sane - Radio Radio
Donc nous n'avons pas chômé chez Unicum et ce n'est pas fini!
Nous avons commencé à travailler avec la jeune et talentueuse Laurie Darms dont nous reparlons bientôt.
Nous avons également poursuivi notre collaboration avec l'inénarrable et délicieuse Mademoiselle Sane qui a beaucoup joué cette année, sans parler en détail de Xeum qui a sorti de très beaux EPs et remixes sur Leonizer Records (mon préféré: son remix de "Scandale Vandale" par Gachette of the Mastiff). Enfin, une nouvelle collaboration s'annonce prometteuse avec les incroyables Québecois Radio Radio qui nous font le plaisir de nous confier le management délégué pour la France et la Belgique en 2012!

Une dernière bonne nouvelle à partager avec vous: je suis ravie et honorée que le Midem m'ait invitée à bloguer pour eux cette année. Vous pouvez retrouver mon premier billet ici et ma toute première apparition en vidéo là. D'autres sont à suivre. En parallèle, je donne toujours mon cours à la Sorbonne deux fois par an sur une "Initiation au droit d'auteur, application pratique et perspectives d'évolution" aux étudiants de Licence et Master en Musicologie.

Version animée en HTML5: http://goo.gl/aKQGW
Je conclurais ce bilan 2011 en rappelant tout simplement que notre devise chez Unicum n'a pas bougé d'un iota: nos artistes sont Uniques et font notre fierté. Ils sont le coeur et le point de départ de tout pour nous: métier et passion compris. 

BONNES FETES A TOUS ET VIVE 2012! 

6 Dec 2011

Geek moment: Webdoc & Thinglink are my two new loves

I always love checking out new start-ups and exploring the possibilities they offer for artists, especially around this time of year when everyone is gearing up to key conferences like LeWeb (this week in Paris) and Midem (end of january in Cannes).

My latest discovery was Webdoc. The name sounded a little retro to me, but I was curious regardless, so I signed up and started testing a design. Today, I asked our intern to put a nice flyer together to announce Emilie Chick's new concert dates in France and this is what he did. Pretty ...fly, eh?


Most of the admin tools are intuitive, and some will very probably need a little fine-tuning in the near future, but overall, I'm just really really excited. The possibilities are endless and it's an amazing tool for artists to start using for personal qualitative flyers, interactive posters, count-downs till release, voting contests and more. EMI is the first big label to use it and are currently running a Pink Floyd treasure hunt.

The beauty of Webdoc is that you can publish it publicly or share it privately if you prefer and it integrates all the social tools you need to make it viral (Facebook, Twitter and G+) while it also provides an embed link to add anywhere needed. So I was also able to add it to Emilie Chick's landing page in no time which is just what I needed. 

Discovering new tools is always exciting. This fad of mine started when I discovered the Midemlab finalists 2 years ago and compulsively looking up every start-up on the list and imagining the possibilities as a consequence. I felt like I'd stumbled upon Ali Baba's secret cave. I do not consider myself a confirmed geek (far from it!), but I always stay on the look-out for new tools for artists via twitter feeds and the various start-up/hack day contests that are starting to multiply (which is fabulous). I discovered Webdoc because it won  the Music Tech Pitch 4.5 start-up contest in London. 

Another great tool I stumbled upon some time ago now is Thinglink. I enouraged the artists I worked with to integrate it when possible. Carosel, who are proper geeks and always super reactive, are a good example of this. On the tumblr they set up to share the recording process of their second album, they regularly post videos, reviews and cool info but more importantly cool pictures. Which is why Thinglink gives each picture shared that extra interest for fans. See below.


Of course, there are many many amazing start-ups spurting across the web, but I just wanted to share the two that caught my attention the most as I feel they are actively contributing to helping both save money on expensive non-customizable flyers for artists and their partners and above all get really creative at promoting themselves online.
....Who is going to complain about that, may I ask?

9 Nov 2011

'Tis time artists took the center-stage of the music business again

It's funny that. The way everyone is obsessed with the monetisation of music. Or content in general, if you prefer. I'm not saying it's wrong. But the focus is such that it takes content for granted. As if it was something that just self-generated out of nowhere. Abracadabra! Here you go: content! More content! Thousands, millions, billions of it, hurray!

And for sure, there is so much of it wizzing around us that we would not have enough of a (long) lifetime to "watch-it-hear-it-touch-it-read-it-love-it-hate-it-and-digest-it".


We've entered an era where it's raining content to the point no one really has the time to sort out what is qualitative or time-wasting, original or duplicate, popular or viral.

It's also not so much about 'art' anymore, rather than 'content'. "How / how much / how often / do 'users' 'consume' it?" While distribution used to be a means, now it is the end, whereas content is increasingly a means to an end, not the other way around anymore, with the underlying recurrent question of its ROI.

And social networks have accelerated that. Watching Facebook's F8 conference livestream back in september, someone tweeted it was all about the distributors, not the creators. How true. (Apologies for not finding that person to link back to).

Some people will object that the music business is, on the contrary, still very focused on content. In a certain way, I agree. But I feel it focuses on content for the wrong reasons.
...Could it be this industry has been neglecting its creators, its artists...its own source?

The shift to digital and the dematerialisation of music has created many incredible opportunities with the emergence of new players, facilitators that became moguls like Youtube, Google, and Facebook, only to name a few. They definitely helped give artists control back over their career and create new ways around the glass ceilings many of them were having trouble getting past.

The downsides however were the devaluation of content and its dilution, as its production increased and its sharing accelerated. Today, the new moguls have captured the shift of value from content to distribution and are healthily feeding off content their creators are the last ones getting paid for.

The value of content/art need to be restored and its monetisation reassesseed. Or the music business faces the risk of increased impoverishment and ensuing decline in overall quality, with artists incapable of living of their craft anymore (some consider this has already happened, but that is a whole other debate).

So how do we achieve this? All roads lead to Rome but the main one from which all the others proceed is just a simple yet major mindshift.

Artists need to take the center-stage of the music business again. 
(Not just in real life concerts or on our television screens.)

C e n t e r - s t a g e . 

The music business stems from the artist.
It should translate behind the scenes too. 

Pulling the strings. Effectively voicing their concerns.
Negotiating in their own interests. Deciding from their own perspective.

Artists should be properly and fully empowered.

They should be deciding who they want to work with and knowing exactly why. Not just artistically (ie choosing the producer, mixer, arranger and A&R person). Many already do. But business-wise too. That starts with the choice of their manager, their lawyer, accountant, label, publisher, booker/promoter. And knowing what they are expecting out of each of them. Just like an CEO and HR Director of their own little start-up.

And why shouldn't they? They were the first who fully understood the industry was changing and how much more they had to and could do themselves. Still (or should I say, even more so) today, artists are the first ones investing, looking to raise funds and taking the financial risks to start their music career so as to be in a position to interest the professionals who will help them get to the next level. And this, before any of them come in, manager and booker included.

I am not saying this means asking or even expecting artists to do everything themselves. Creating, writing, composing, performing are full time jobs. Only, artist development (discovery, promotion,  strategies and sales) should first and foremost stem from the artists: their music, their influences, their personality, their visual world, their own little bubble. Not the other way around. It is the only golden rule we, the artists' partners, should never lose sight of.

The Featured Artists Coalition (F.A.C.) in the UK launched 3 years ago and have done a wonderful job at voicing just that. For the moment their main focus has understandably been on artists' relationship with labels but the way they have organised themselves and the constructive yet firm approach they have adopted with their various partners is both promising and inspiring.

Putting the artists back at the heart of the system is very probably the only way we can save it. There is a long journey ahead before the mind-shift operates and all businesses monetising content and art are thinking from an artist-centric point of view.

It's now up to artists' traditionnal, recent and future partners to decide if they are willing to go there. Tech companies in particular can continue feeding off the beast for a long time or choose to become a constructive and innovative key partner for artists and foster a win-win relationship. Not just on a case by case basis, rather as a community. And artists need to federate to make this happen too. The future is an open field of opportunity for everyone involved. And a mighty exciting one, too.


- Portishead "Glory Box"

18 Oct 2011

Au programme du mois d'octobre...

Le mois est bien entamé, mais il n'est jamais trop tard pour des nouvelles fraîches!

EMILIE CHICK : ALL YOU NEED IS... LIVE

Haro sur le live pour Emilie qui a inauguré le mois en faisant la 1ère partie de Lisa Portelli dans le cadre du festival "Femmes en Talents Hauts" à Nîmes pour ensuite enchaîner avec une résidence en pré-production à La Gare de Coustellet toute cette semaine, à l'issue de laquelle elle donnera un autre concert ce vendredi.

Pour ne rien gâcher, le CNV a accordé une jolie subvention pour soutenir cette résidence dans les meilleurs conditions possibles, fait très appréciable pour un projet en développement.

Les bonnes nouvelles arrivant rarement seules, Emilie a également été choisie pour jouer à "Région en Scène" à Aubagne en février 2012 dans la mesure où elle avait été l'artiste la plus sollicitée du réseau TREMA en PACA cette année.

Enfin, elle a aussi trouvé le temps de donner une interview et chanter un petit accapella pour France 3 ainsi qu'une autre pour Radio France Bleu Vaucluse (extraits à suivre).

Tout va très bien pour elle, donc!


CAROSEL : QUE DE BONNES NOUVELLES

Michelle côté face, Pete côté pile, ce duo irlandais de choc et de charme commence à se faire un nom. La tech connexion se confirme avec un retour au pays en guest stars pour l'une des plus grosses conférences mondiales "F.ounders", où seront réunis les fondateurs des acteurs majeurs du net et de la technologie aujourd'hui (Skype, Twitter, Youtube, Facebook...). Le groupe chantera lors du dîner inaugural le 27 octobre dans le cadre somptueux du légendaire Trinity College de Dublin.

L'autre bonne nouvelle pour le groupe rejoint l'écurie La Bise Fraîche Booking et rien que pour ça, on est ravis! De nouvelles dates suivront donc bientôt.


08/10 - Emilie Chick, Théâtre Christian Liger (Nîmes, 1ère partie de Lisa Portelli)
17-20/10 - Emilie Chick, Résidence de pré-production à La Gare de Coustellet (Maubec)
21/10 - Emilie Chick, La Gare de Coustellet (Maubec, concert de fin de résidence)
27/10 - Carosel, F.ounders conference (Dublin)

Les bonnes nouvelles continuent le mois prochain...

13 Sept 2011

Dear Myspace : make me love you again and want to use you once more

I never expected I would end up writing this article, but I came across a very interesting infographic yesterday evening ("What makes someone leave your website?") and it got me soon thinking about Myspace. More importantly, I suddenly wondered if I would ever go back to using Myspace as I used to and from there, what it would actually take in terms of profound changes for me to get over our "irreconcilable differences".

Since the site was at its peak (and that was a long time ago...), times have radically changed and many amazing new artist-centric tools have appeared and made their mark, allowing anyone to set up a (more often than not) free profile in just a few minutes.

They could inititally (very summarily) be split into three categories :

1. Those who aimed at becoming an artist hub and/or control tower: Reverbnation, BandcentralArtistdata to name a few, as well as Facebook (to the point many start ups have launched and gained funding on the sole basis of being facebook apps despite its own in-house ones : Rootmusic being just an example);

2. Those who focused on a particular aspect of an artist's career : Soundcloud & Official.fm (sharing music), Bandcamp (direct-to-fan music sales), Songkick & Bandsintown (concerts), Youtube, Dailymotion & Vimeo (video hosting), etc. etc.; 

3. Those, in a slightly different register (I call them “directory sites” or “referencing enhancers”): Viinyl, Onesheet and About.me in another register.

[Please note: there are many other artist tools that have launched that are absolutely fabulous like Fanbridge that I am purposely not mentioning as they do not aim to replace, even in part, Myspace as it was at its zenith.]

Then again, many of these websites' specificities started to fade as a great majority added new features : Bandcamp now allows artists to feature upcoming concerts as well as a bio and their five key websites, Youtube includes an in-house "concerts" widget, Tumblr exploded from the moment it allowed the creation of proper web pages on top of their blogging features, etc.. etc.. the list goes on and the point here isn't really to exhaustively list them.

Sure, Myspace hasn't been replaced by a single competitor but does that really matter and how can the situation of the internet then and now compare given the many changes of environment?

Myspace was king partly because it was the only website of its time that so clearly focused on music: when the internet wasn't as developed and the idea of creating one's own "space" was revolutionary because if you had any notion of doing it anywhere else, you had to be a real developper with more than proper html notions; when SEO was still a concept in its infancy and the general consciousness of its potential was far from widespread.

So why go back to using Myspace as the main hub for an artist today, especially since the site's own rise and fall (not to mention the disastrous consequences of Myspace's acquisition of Imeem and its ensuing brutal disappearance) has demonstrated how important it is for an artist to have his/her own website he or she can control from scratch and not be dependant on the various buy-outs and changes of strategy?

For it's still many users and good SEO? Great, but not enough. Oh yes: when you click on a song on the myspace player, it opens in a new window. A real deal-breaker, for sure. And… well, that’s about it.

And then, there are the cons, the things that are really annoying, way beyond what any of the benefits listed above can compensate for:
- The excruciatingly slow updating system;
- A terrible design where customisation (even just for colors) is heavily limited and principle of the basic layout has not changed since the beginning;
- The compulsory advertising bloc that changes all the time so you it never blends into your colours (and who still clicks on that anyway?);
- The weird transformation of your website address into an “msp.links.and-endless-numbers-with-letters-actually-going-beyond-the-borders-of-myspace-s-very-own-bloc-design”;
- The fact that you cannot have anything but the myspace player as you first and main bloc and you cannot embed a more fluid player from a competitor like soundcloud or bandcamp anymore;
- In general : very bad embeddable features of myspace apps anywhere else;
- The fact that only the content uploaded into myspace (music, photos, videos, etc..) appears in each “page” section: I don’t want to have to upload my stuff for the millionth time unless it’s an exclusive;
- ...And so on and so forth.

Maybe the first thing to work on is going back to the main reasons people want to use online tools in the first place : 
1. Simplicity 
2. Near full customisation possibilities
3. A home with visibility (ie well referenced) where fans, professionals know they will find all the artist's key info but also where the first can interact with the artist and the second can see at what stages of this interaction the artist is
4. A free or near free tool that doesn't look cheap
And right now, Myspace is missing out on all of these points.

Myspace might be well inspired to check out their French equivalent. Launched in 2009, it is a free tool where an artist can create his/her page with a pic and a few mp3s. The only major difference from the start was that the artists had to be reviewed qualitatively and approved by the partner A&Rs before the artist's profile could appear publicly. There was a selection but once you were approved, you had friends, could upload any of your songs and update your status just like on Myspace. The background design and customization is more qualitative, though. But where Noomiz has done much better than Myspace is by positionning itself directly as an A&R tool and dealing an exclusive partnership with labels from the start and encouraging artists to sign up and, as they needed to be approved by the A&R teams, it meant there was a much bigger chance the artist would get heard by a talent scout. 

Since the launch, Noomiz have broadened the concept of "being spotted" and made it evolve towards real-life events and realisations: every month, not only do they transparently reveal which band is meeting which A&R, but they also regularly organise "NIP" parties where selected bands play at L'International, a cool live venue in Paris, while 9 influential webzines choose their top 3 favorite bands from the site every month. From there, Noomiz also concluded a crucial partnership with Radio Néo, a young independant radio that exclusively broadcasts French developing bands (many sing in English), and then went on to associate as main sponsors for a young digital art festival called "&TheBitGoesOn", where the 10 selected Noomiz artists send in 3 of their tracks for MotionGraphers, VJs, digital creatives and developers to choose from and do their best to illustrate in a 24 hour contest. 

This editorial strategy has done much to anchor Noomiz in the French music scene as a trusted and therefore sought-after partner for unsigned bands and developing artists. 

Here are a few other, non exhaustive, complementary ideas that revolve around what I will be looking for in the new Myspace to decide wether or not to give it some proper attention again :

Focus on new potential partners rather than obsessing over traditional direct competitors (be they free - Facebook, Youtube, Tumblr - or not - Nimbit, etc..) : associations and in depth partnerships are begging to be concluded with Sonicbids-Artisdata (proper partnerships I mean), Songkick / Bandsintown, Spotify / Deezer etc..;

- Add value by going moving past the sole use of the platform and think of exclusives (beyond the Noomiz example) : backstage passes, special musician contests (ie sonicbids offers for festivals, opening slots, synch opportunities);

- Explore freemium : with two complementary plans (a free version with reduced features & a premium (low fee) ad-free enhanced version that gives access to opportunites listed in the previous suggestion);

- Offer better analytics (in the premium version for example): partnership with Next Big Sound / Google analytics ?

- Simplifaction / modernisation of the html codes available to update a widget (iframe still not compatible!)

Consider a glocal implementation, with a market by market launch : bearing in mind the Noomiz strategy and approach, it would make more sense to take the time to study each market and its ecosystem before making the mistake of yet again blindly importing an American concept with a "one-size-fits-all" philosophy.

I don't know what Specific Media have exactly in mind and for sure, with Justin Timberlake and a whole focus on artists and sharing exclusive opportunities, it is intriguing and will at least prick our ears and get us to listen to what they say when they finally launch, but will it be enough? 

Call me a hardened skeptic, but without a huge tech overhaul, a big dose of humility and a major shift from the obsession of control to the will to welcome apps and integration from outside the Myspace eco-system, I honestly doubt so. 

7 Sept 2011

C'est la Rentrée et on est Prêts A Kick Ass !



Eh oui, c'est la Rentrée. Mais pas la rentrée où on prend le temps de tailler ses petits crayons, d'écrire son nom complet et plastifier tous ses livres de classe. Nonon. Là, on vous parle de la Rentrée par la grande porte.

ENSUITE, on vous prépare un feu d'artifice sur tous les fronts et pour tous nos artistes. SANS. BLAGUE.

Rien qu'en septembre c'est juste chup-chup-chuper donc on fait le tour du programme de ce mois et on vous en dira plus sur la suite dans un prochain post.

NOUVELLES DU SUD [...on y retournerait pour toujours...]

Emilie Chick + UWT = Red Shoes + (EMI Italia + Exclu DJ Mag) = TUBE
Le mois commence sur les chapeaux de roues avec Emilie Chick et UWT (Useless Wooden Toys), deux jeunes italiens qualifiés par Wired Italia comme étant "parmi les producteurs de musique électronique les plus intéressants de notre pays", et dont "Piatto Forte", leur tout premier album, est sorti chez EMI Italie cette semaine.



Le fruit de la collaboration entre eux est le petit bijou "Red Shoes", présenté en exclu mondiale par DJ Mag Italia, qui  l'a mis en avant sur sa home page, parce qu'il "[...] n'est rien de moins qu'un hit dancefloor, une pépite d'or pur infusée de funky beats à bloc par dessus lesquels la voix subtilement puissante d'Emilie s'envole progressivement pour se transformer en mélodie infectieuse qui fait écho à la folie lorsqu'on danse jusqu'à l'épuisement, ce qui est l'exacte histoire de 'Red Shoes"." ...On s'y ferait bien! 

Emilie Chick + The Rapture + Paloma + RAJE = SOIREE TROP COOL
Dans la foulée (et aussi un peu pour fêter cela, même si elle vous réserve d'autres surprises), Emilie Chick jouera en 1ère partie de The Rapture sur le chantier de "Paloma", la future SMAC de Nîmes (10/09) et RAJE, en tant que partenaire de cette date, diffusera le concert dans son intégralité ainsi qu'une interview d'Emilie. Si vous avez la chance de vivre dans les parages, al-lez-y!

TROPISME PARISIEN [...parce qu'il le faut bien...]
Que les Parisiens ne sentent pas en reste! 

  

Carosel là où vous ne les attendez pas
Après avoir donné une série de "Hang Out Parties" sur Google + (concert en live stream) pendant l'été, Carosel, spécialistes des concerts dans des lieux atypiques, délaisseront un temps l'espace virtuel pour jouer deux dates en chair et en os le 14 dans le 14ème (parc Montsouris) au Festival Kioskorama et le 24 au 3ème étage du squat 59Rivoli.

Emilie Chick à l'honneur au Festival "&TBGO"
Entre ces deux dates, un événement qu'il ne faudra pas manquer est le tout jeune festival "AndTheBitGoesOn ("&TBGO")" qui se tiendra au 6B à Saint-Denis les 16 et 17 septembre. Soutenu dès sa première édition par Radio Nova, Arte Creative, Noomiz, Adobe et Technopol, le principe est simple, convivial et novateur.

Un challenge On et Offline qui célèbre la création numérique: 20 équipes, 24 heures pour créer en direct des clips parmi une sélection musicale de Noomiz. VJ's, D.A., Devs, MotionGraphers, tous s'affronteront autour d'un thème commun au milieu des performances de The Shaders, Prisme et bien d'autres. Les vainqueurs seront annoncés lors de la soirée de clôture en présence du jury et des partenaires &TBGO.



Emilie Chick fait partie des 10 artistes dont 3 titres ont été sélectionnés pour soumission aux participants, à savoir "Wakarimaska", "Tip" et un nouveau morceau encore jamais diffusé (dévoilé bientôt...). Le festival lui tenait tant à coeur qu'elle remontera spécialement du Sud pour jouer lors de la soirée de clôture le 17 septembre et partagera l'affiche avec Orbeat et les ultra-doués turntablists Tha Trickaz.

Mademoiselle Sane nous fait une scène
Enfin, le mois ne sera pas complet sans que vous alliez faire un tour du côté de Mademoiselle Sane. L'impertinente donzelle s'est vue offrir une très belle résidence de 3 jours à LA CLEF du 26 au 28 et enchaînera avec un concert à l'Entrepôt (Paris) le lendemain 29 pour clore ce mois de rentrée en beauté. Soyez-en!


It's like music to my ears
....Pour finir, voici une petite playlist Spotify "Back from hols & Prêts à Kick Ass". Elle regroupe les quelques chansons qui ont marqué le road-trip de mes vacances et qui m'envahissent la tête en cette rentrée : Enjoy ! 

31 Aug 2011

Loin de la plage, les geeks !


Ouh là. L'été est passé bien vite (trop vite) tant il a été gorgé de soleil, de voyages, de rires, de siestes, de bouffe délicieuse et de bonheur, tout simplement. Ah...

http://goo.gl/hNPzL

Pour ceux d'entre vous qui n'auraient pas eu cette chance ou qui ont tout simplement décidé qu'ils prendraient leurs vacances après le retour de la foule, vous avez du voir passer de quoi vous divertir amplement, notamment du côté des artistes de chez nous !

Les incontournables trublions du rock et du net sont revenus sur le devant de la scène non pas une, non pas deux, mais bien TROIS fois cet été pour nous épater, au moment où on se disait qu'ils avaient atteint leur zénith.

1. Sortir un clip en HTML5 
Ils ont ouvert les festivités le 27 juillet en dévoilant "All is not lost", leur tout dernier clip, en avant-première mondiale sur la page d'accueil du site internet du New York Times. Et qu'y découvrait-on? Une collaboration inédite du groupe avec Pilobus, une troupe de danse moderne qui repousse les limites de leur art depuis 40 ans, et une équipe de Google pour créer la dernière expérimentation interactive et musicale en HTML5 sur Chrome. 



Gros carton. Partout dans le monde. France y compris, avec de belles mises en avant sur Libération (home page + relais dans l'édition papier du week-end), Le Figaro, Fluctuat, Goûte mes disques, Zdar.net, Cultiz-toi et bien d'autres.

Et pour cause. Le projet mettait en avant une technologie de navigateur dernier cri, utilisant 12 fenêtres séparées pour créer une danse kaleïdoscopique partiellement chorégraphiée par l'internaute. Au début de l'expérience, les utilisateurs étaient invités à taper un message en Anglais, Français, Japonais ou toute autre langue utilisant les alphabets Romain ou Katakana, et le message est intégré à la danse.

Le site est encore actif biensûr, donc n'hésitez pas à tester par vous-mêmes et créer votre propre version du clip ici : http://www.allisnotlo.st/ ! 

2. Jouer en guest stars aux 50 ans du Président des Etats-Unis
Et puis, le 3 août, alors qu'on s'amusait encore à faire une énième version du clip avec des message plus débiles les uns que les autres et que les gens sérieux se remettaient de ce que le monde venait d'échapper in extremis au défaut de paiement des Etats-Unis, nos chers rockeurs intellos d'OK Go n'étaient, quant à eux, rien de moins que les humbles invités de Barack Obama pour fêter ses 50 ans avec éclat à Chicago, sa "hometown". Comment dire ("je-suis-jalouse" en anglais)? Soupir.

Say cheese... 


3. Collaborer avec les Muppets pour leur grand retour
Mais ils ne se sont pas arrêtés là. Bah non. Ils ont fait plaisir aux millions d'adulescents comme vous et moi qui n'ont jamais réussi à passer à l'après Muppets.

Si seulement c'était juste en faisant une superbe reprise de la chanson du générique en collaboration avec Disney pour la sortie du "Green Album", dont le tracklisting me rassure quant à la profondeur du mouvement Pro-Muppets dans le monde et la communauté artistique (OK Go, Andrew Bird, Rachael Yamagata, Weezer, Sondre Lerche, My Morning Jacket et tant d'autres). Rien qu'avec ça déjà, on frôlait la crise cardiaque.

Mais le coup du clip avec tous les Muppets au grand complet? Bon sang, mais ils m'ont achevée! Drôle, décalé, 'So-American' aussi. Les membres du groupe et Damian plus particulièrement n'ont pas l'air de s'en être remis non plus. Jugez par vous-mêmes (épique à partir de 01'48) : 



Sur mon vieux coeur...

Un peu moins connus, mais pas moins geeks à leurs heures perdues pour autant, Michelle et Pete se sont enfermés chez eux à Paris tout l'été, le temps de faire des pas de géants pour l'écriture et l'enregistrement maison de leur nouvel album.



Sans rien enlever au mystère du processus créatif, bien au contraire, nos deux comparses ont commencé un très joli blog pour documenter l'aventure qu'ils ont appelé "Chez Carosel". Chaque jour une photo, une petite vidéo, une image, une ligne pour partager leur quotidien artistique. C'est frais, c'est léger, ça fait du bien. 

Ils ont entrecoupé tout cela de bouffées d'air frais en innovant côté concerts : puisque tout le monde était en vadrouille, ils ont donné une série de "Hang Out Parties" sur Google + (concert en live stream les 15 et 24 août). 

Résultat : des fans contents, plus nombreux, et des artistes ravis de pouvoir tester leurs nouvelles chansons. Et des vidéos de fans ayant voulu littéralement "capturer" le moment (ci-dessous, la reprise de Depeche Mode "Enjoy the silence").



Bienvenue Chez Carosel... :)

14 Apr 2011

C'est le printemps tout le monde est de concert



Je ne sais pas si c'est la configuration astrale ou juste une réaction toute naturelle chez l'être humain que de se ruer dehors dès l'apparition des premières feuilles sur les arbres, mais si vous voulez sortir ce printemps, pour voir - allez, je dis ça comme ça - des artistes Unicum, vous êtes servis. Messieurs, surtout : les femmes sont dans la place, ne les boudez pas!


AVRIL
25/04 Emilie Chick / Concert IDTGV dans le train du soir Nîmes-Paris
26/04 Emilie Chick / Concert dans le mythique studio 105 de Radio France, Paris 
26/04 Emilie Chick / Concert IDTGV dans le train du soir Paris-Nîmes (on ne l'arrête plus)
29/04 Emilie Chick / 1ère partie de Fujiya & Miyagi à Victoire 2, Montpellier (et choisie par le groupe, s'il vous plaît)

MAI
20/05 Mademoiselle Sane / Concert en plein air à Houilles, Parc Charles de Gaulle
23/05 Emilie Chick / Concert IDTGV dans le train du soir Avignon-Paris
24/05 Emilie Chick / Concert à l'Espace B, Paris
25/05 Emilie Chick / Concert IDTGV dans le train du soir Paris-Avignon

JUIN
23/06 Mademoiselle Sane / Concert à la Péniche El-Alameïn, Paris
24/06 Emilie Chick / Villa Vicha, Aubais


JUILLET
02/07 Benjamin Dantès / Plateau Radio 6, Dunkerque (ça relève plus de la bande-annonce de votre été, je l'avoue. Mais préparez vos tongs quand même. Merci)

SEPTEMBRE
29/09 Mademoiselle Sane / Concert à l'Entrepôt, Paris

Si avec ça, vous n'y trouvez pas votre compte, sachez que d'autres dates sont en train de se caler et surtout surtout surtout que je vous prépare une belle SURPRISE d'un groupe SUPER ...mais que-je-ne-peux-rien-vous-dire-biensûûûûûûûr. Allez, ZOU!

15 Mar 2011

Jumble fair #5


It's nearly spring and a new musical Jumble fair was long overdue.

Introducing you, for those of you who don't know her yet, to one crazy cool woman: Jenny Wilson. Assertive, whacky, powerful, PJ Harvey-inspired artists - nothing better than a live performance of a very well named song to realise how true it is (starts at 0'22).



Nicolas Jaar "Colomb" : Beau.



This song was released some time ago now, but still can't get enough of it : The Bamboos featuring Megan Washington covering Kings Of Leon's "King of the rodeo". Sweet.



Oh and this week's exciting news is : I'm changing offices and moving in with the delightful Virginie Berger and Benoît Tersiguel starting April 1st - yay !

6 Mar 2011

MIDEM 2011 - OK Go


Well, considering how long ago the previous post was, I'm sure you had already noticed but in all honesty, after day 2 of MIDEM I just didn't get a minute to write. Plain got caught in the whirlwind of controversial conferences to attend (good), meetings that just stormed my agenda (like) and wonderful people that hasard/destiny/whatever-you-wish-to-call-it put on my path (you know who you are).

One particularly good thing that turned up came from France Inter, one of France's biggest national radios (4 million listeners), who wanted to interview OK Go about how they work with brands. The interview ended up being a very broad approach to the subject, also mentioning Yael Naïm, Pharrell Williams and Jacques Séguéla, France's most famous advertising guru (and co-founder of RSCG now part of EURO-RSCG), and including the most general quote of our discussion, chosen over all the interesting aspects of the question covered by Mike Rosenthal (OK Go's label manager) in that radio room. As the topic was 100% in French, I'm switching languages now - if you don't speak it, er- well you can always learn pretty quick, right?!


DANS LES COULISSES DU SUJET DIFFUSE SUR FRANCE INTER
Je bascule en Français pour ceux d'entre vous qui ont entendu le sujet "Artistes & Marques" d'Isabel Pasquier sur France Inter mercredi 26 janvier au matin dans le Grand Journal. Si vous l'avez raté, vous pouvez l'écouter ici.


Il y a effectivement une tendance croissante pour un certain nombre de groupes ou d'artistes aujourd'hui à sortir du schéma habituel de la sortie d'album suivie d'une la tournée derrière. Cela varie aussi fortement en fonction de la notoriété de l'artiste mais dans l'ensemble le phénomène s'amplifie.

Du fait des contraintes qu'imposait forcément le format (durée ou traitement) d'un reportage pour le journal d'info de 8h sur une chaîne nationale, surtout dans la mesure où il fallait initier l'audience à un phénomène relativement (?) nouveau, le sujet d'Isabel Pasquier ne pouvait que constituer une très belle introduction à la question.

C'est pourquoi je me suis dit qu'il ne serait pas inintéressant de partager avec vous les questions principales que nous avons abordés en "off" de l'interview et auxquelles Mike Rosenthal, le label manager d'OK Go, a répondu.

[NDLR : en préambule, il faut savoir que les amis, les personnes avec qui les membres du groupe parlent et échangent en permanence sont moins d'autres groupes de rock que des designers, des ingénieurs de la NASA, des plasticiens, des développeurs web etc...

Ensuite, ils sont très engagés sur les questions de neutralité du net, qu'ils ont défendu au Congrès Américain dès 2008 et qu'ils ont rappelé dans leur "5-word-thank-you-speech" lors de la remise de leur Webby Awards l'année dernière. 

Damian Kulash, le chanteur du groupe, s'est spécialisé en "Sémiotique des Arts" à Brown University et Andy Ross, le guitariste, est diplômé en "Computer Science" de Columbia et programme encore activement pour opencongress.org (entre autres).  

Tout cela a forcément un impact sur leur manière de concevoir leur art et d'exprimer leur créativité et ceci explique la place unique d'OK Go dans le paysage musical et artistique.

En plus de cela, son énorme base fan très réactive et la viralité extrême des vidéos du groupe, toutes plus inattendues les unes que les autres, sont des atouts qui intéressent et attirent forcément les marques désireuses de capitaliser dessus et/ou d'y être associées dans l'esprit des gens.]


Comment les marques travaillent-elles avec OK Go? Le groupe les contacte-t-il une par une pour demander des financements en amont?

MR : La force d'OK Go aujourd'hui, surtout aux Etats-Unis, est d'être tellement identifiés comme ayant une approche créative et pluri-disciplinaire que le processus est plutôt l'inverse. Le groupe avance sur toutes les idées qui lui plaisent en toute indépendance. Les marques approchent le groupe pour savoir s'ils pourraient s'associer à eux d'une manière ou d'une autre, et OK Go leur présente la liste des projets sur lesquels ils sont en train de travailler et ils décident ensemble ce qui serait le plus intéressant pour les deux parties.


Une fois que la discussion est amorcée entre OK Go et la marque sur un projet particulier, le groupe est-il obligé d'accepter certaines conditions artistiques ou de contrepartie "publicitaire" contraires à ce qu'ils avaient envisagé ou auraient a priori accepté?

MR: La grande chance d'OK Go est que non. Le mode de fonctionnement entre le groupe et la marque souhaitant s'associer à un projet particulier relève plus du partenariat que du sponsoring pur. Ainsi, il est arrivé que certaines collaborations n'aboutissent pas lorsque les demandes de la marque (intervention sur le processus créatif ou désaccord sur le type de visibilité demandée) leur paraissaient trop éloignées de l'esprit dans lequel ils voulaient réaliser leur projet. A titre d'exemple de collaboration réussie avec une marque qui avait compris cela : le 2ème clip de "This Too Shall Pass", où State Farm, une grosse compagnie d'assurances américaine, a financé le clip et juste demandé à être créditée à la fin.



Peut-on considérer aujourd'hui qu'OK Go est une marque ?

MR: A partir de la vidéo de "Here It Goes Again" qui était la 2ème du genre après "A Million Ways", OK Go a explosé et ses clips ont été si souvment repris que le public les a identifiés comme étant leur marque de fabrique. Mais OK Go n'a jamais voulu se réduire à cela, et Damian Kulash l'a toujours dit, le groupe est bien plus que cela, leur objectif est de se donner les moyens de continuer "to make cool stuff" sans aucune limite de genre ou de domaine artistique, scientifique, humanitaire, technologique... 
Aujourd'hui, OK Go est le groupe qui incarne la créativité sous ses formes les plus diverses, pas juste musicale. Ce n'est pas un hasard si Damian Kulash a été invité au MIDEM 2011 pour parler justement de cela. Encore plus qu'un objectif ou une ambition, c'est une envie très forte d'innover et de se faire plaisir.


Quelles sont leurs sources principales de revenus aujourd'hui : le disque, les tournées ou autre chose?

MR : Le disque n'est qu'une petite part de leurs revenus. Les millions de vues des clips sur internet génèrent des droits d'auteurs et ils ont beaucoup tourné ces 2-3 dernières années (31 mois de tournée en 3 ans sur tous les continents), mais les revenus du live et des vidéos ne sont pas leur plus grande source de revenus pour autant. Le groupe utilise essentiellement ses vidéos pour se promouvoir. OK Go détient ses droits d'édition donc ses revenus proviennent majoritairement du "licensing", la synchronisation de leurs titres qui sont régulièrement et exhaustivement utilisés dans des séries télé ou publicités à très large audience. [NDLR: la liste des synchros est exhaustive, mais les plus notables seraient des pubs NikeApple et Bing, pour les séries télévisées: One Tree Hill ("Les Frères Scott" en France), ....]

Si vous ne connaissez pas encore OK Go et voulez les découvrir, voici tous leurs liens : Leur site / Ecouter leur musique / Chaîne Youtube / Twitter / Facebook
Bonne écoute!

24 Jan 2011

MIDEM 2011 - Day 2


Today's personal highlight was to discover Emilie Chick's Viinyl page had been included by the Canadian start up in their video presentation as Midemnet Lab finalists.

Shameless self-promotion? Absolutely not. It's typically what I love about Midem : you get to discover and meet the teams of fabulous new start ups who, year in-year out, come up with fabulous ideas for managers and bands to help promote their music.
It's about being a step ahead in how technology and services can help provide much needed tools to empower artists to get their art out there in a simple and efficient way.

In this particular situation : viinyl is completely free for artists and users. And it's above all incredibly fast and simple to set up. Kapow! There you go, that's done, now you can spend your time actually promoting the artist and her music rather than spending hours on something else like setting up a not-so-nice-looking page with links blah blah blah.

I spent maybe an hour in the Midemnet Lab today just watching a good bunch of the finalists' video presentations. Here are a some of the ones that really caught my attention and will try and go and meet tomorrow : Airbuzz, Jammbox, Nearverse (LoKast), Steam Republic ("Mobile Backstage"), Decibel (no available website?!), Gigswiz, JinglePunks, Merchluv, The Next Big Sound and Thounds. Many possibilites, some of which immediately came to mind. Ooh Ahh.

And speaking of the future, as everyone is talking about and thinking "mobile", you might as well do as after you've read Mobile Roadie CEO Michael Schneider's insightful input

...More tomorrow!

22 Jan 2011

MIDEM 2011 - Day 1


MIDEM is always exciting for its conferences, ideas, energy and all the incredible people from all over the world you get to meet.

Today's first day kicked off with a great panel including Imogen Heap and Damian Kulash of OK Go on "Artists at work - Mixing talent and technology". All of it was great so I'm posting the full video for you to see for yourself.



Another amazing panel was the one that followed immediately on "Reinventing the Music Business", featuring Emily White, Jeff Castelaz, Toby Langley and Mathieu Drouin. I have to say it was really good to hear them talking about putting the artists back in control, it's something I really strive to do everyday for all the artists I work with and don't see the way forward any differently.

Ok so I'm going to be a little lazy tonight and direct you to my twitter stream where I posted the main quotes I thought were important today but more soon. :) If you want to read a summary of every MIDEM panel, I suggest you go directly to MIDEM's official blog or Hypebot & Musically.

Nighty 'night!

17 Jan 2011

Idioties #3 ou Le paradoxe français



A peu près au même moment l’année dernière où étaient réunies en France pour le sommet annuel du MIDEM tout ce que l’industrie musicale mondiale compte de personnes visionnaires et influentes, M. Zelnik remettait au Président de la République un rapport censé contenir toutes les mesures urgentes et nécessaires pour sauver notre industrie, toutes affaires cessantes.

L’idée n’est pas ici de disséquer ce rapport. C’est toujours facile de se prononcer un an après qu’il ait été publié alors que tout un chacun a pu constater l’échec ou la portée toute relative des diverses mesures préconisées et mises en place à ce jour. Non, le sujet n’est pas là. La vraie question pour moi est ailleurs.

LE DISQUE, LE DISQUE, LE DISQUE…
Cet article est surtout né de la constatation d’un décalage paradoxal dans le même pays au même moment et sur le même sujet  entre la timidité d’un rapport remis au chef de l’Etat et l’incroyable bouillonnement d’idées et la forte volonté d’innovation dans l’air au MIDEM.

Comment expliquer que nous hébergions LA conférence annuelle de référence pour toute l’industrie musicale à l’échelle mondiale mais que nous ne soyons pas capables d’y intéresser les acteurs au plus haut niveau de l’Etat?

Il aurait suffi de deux ou trois rapporteurs au MIDEM pour résumer et rendre compte de toutes ses incroyables conférences, de la diversité des facettes de l’industrie abordées, de l’audace et de l’ambition des pistes explorées pour « l’avenir de l’industrie musicale » pour permettre au Président de la République, si désireux de comprendre notre industrie et comment la faire avancer la tête haute, d’aborder la « crise » autrement que par le seul prisme du disque.

Car le rapport Zelnik a été conduit sous l’égide de quelqu’un qui vient du disque, conditionnant profondément la démarche qui ne visait plus qu’à sauver l’industrie du disque, consciemment ou non. Et encore : pas toutes ses composantes, au vu de tous les labels indépendants, les petites structures et artistes auto-produits etc.., qui sont les premiers touchés par cette crise et qui ne se reconnaissent pas dans ce rapport (comme en atteste le manifeste commun de la FEPPIA et CD1D "La Création Sacrifiée" à ce sujet). 
 
L’industrie musicale ne se résume pas aux seuls labels et il y a d’autres acteurs essentiels à inviter à plancher sur l’avenir: les artistes, tout d’abord, à qui l'on ne donne tristement jamais voix au chapitre (et pas juste ceux qui vivent de leur musique parce qu’ils occupent le paysage depuis 10, 20 ou 30 ans), les tourneurs, les éditeurs, les managers, les marques, les médias et un panel de consommateurs de musique, citoyens dont les besoins de musique et usages de consommation évoluent au quotidien.

« Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ». Lavoisier avait raison. C’est un peu la même chose pour la musique.  La « consommation » de musique est en hausse constante depuis 2000 mais les ventes à l’unité s’effondrent. Les usages et les besoins se transforment. La valeur de la musique est à redéfinir. Le monde change, les acteurs aussi. 

Beaucoup de personnes se sont contentées d’avoir un discours de justiciers en disant que les labels n’avaient que ce qu’ils méritaient parce qu’ils avaient fait leur beurre sur le dos des fans pendant des années avant. C’est un peu facile et ça ne répond pas vraiment à la question.

On peut déplorer au final l'occasion manquée d'une profonde introspection sur les véritables raisons de cet échec plutôt que de perdre plus de temps à identifier les coupables. Les acteurs centraux de l’industrie ces dernières décennies, dont l’arrogance et le déni de réalité les a amenés à renoncer à jouer un rôle central dans la façon de penser l’avenir, sont aujourd'hui presque plus à plaindre qu’autre chose. 

L'EXCEPTION CULTURELLE ?
Mais au-delà même des nombreux arguments d’ordre juridiques, économiques, politiques etc…. le fond du « problème » tient peut-être aussi à quelque chose de spécifiquement français : la fondamentale ambivalence de notre rapport à l’Etat.

Quel que soit le gouvernement, nous sommes les premiers à défier l’Etat et son autorité, railler sa lenteur, son inefficacité, ses complications administratives et nous mobiliser pour préserver nos acquis. Mais lorsque nous nous retrouvons dans une impasse, une situation inconnue, notre premier réflexe est de nous (re)tourner vers l’Etat et le considérer comme le seul apte à nous sauver. Etrange paradoxe.

Face à l’inconnu, le réflexe systématique consiste à taxer les centres de profit et redistribuer la récolte sous forme de subventions. Et qu’ont été deux des mesures phares du rapport Zelnik ? Une taxe sur la publicité en ligne (centre de profits…) et la Carte Musique Jeunes (subvention à l’achat…). 

Pourquoi toujours attendre de l'Etat qu’il légifère, qu’il régule, qu’il nous trouve la solution ? N’avons-nous pas confiance en notre capacité à nous débrouiller tous seuls ? A chercher et puiser en nous les solutions à nos problématiques ?

Peut-être qu’un jour il nous faudra nous voir et nous accepter tels que nous sommes : nous avons peur du changement, nous nous méfions de l’innovation et nous considérons suspecte tout avancée en dehors du cadre de l’Etat. Providentiel, forcément. Nous sommes encore terriblement scolaires. Nous en sommes encore à nous plaindre dès qu’un obstacle surgit parce que nous n’avons pas assez confiance en notre capacité à aller de l’avant et que nous ne sommes pas encore assurés d’avoir la meilleur place à la table du futur. 

Mais pourquoi ce manque de confiance ? Pourquoi toujours glorifier les autres parce qu’ils ont fait ce que  nous n’osons pas faire nous-mêmes ? Nous avons toutes les cartes en main pour avancer, se faire une place, frayer notre propre chemin mais la confiance en notre capacité à le faire nous fait défaut.

Et si la crise de l’industrie était en fait une crise d’adolescence ? Transitoire, nécessaire, une mue inévitable. D’un côté, l’Etat, un parent désemparé et en décalage avec la nouvelle génération parce qu’il prend encore sa jeunesse pour repère. De l’autre, de jeunes adultes encore en devenir, désireux d’imposer leur marque et galvanisés par la découverte récente de leur propres aspirations, mais frustrés de ne pas savoir encore exactement comment les formuler ni les réaliser. Mais avec un regard vers l’enfance providence qui avait du bon… L’Etat serait comme un parent qu’on ne choisit pas, dont on a un peu honte à l’adolescence mais en creux duquel on se construit et sans lequel nous sommes perdus. 

Le MIDEM est dans une semaine. La France est à l’honneur cette année. Les huit artistes présentés sont de qualité mais tous chantent en anglais. Pendant ce temps là, l’Etat, l'industrie musicale et les fans de musique se regardent encore en chiens de faïence. J’espère seulement que nous dépasserons cela un jour. Bientôt.